Major Rémi HEFOUME, Directeur général des Eaux, Forêts et Chasse du Bénin.
Pourriez-vous nous faire part d'une brève introduction et de ce qui vous inspire
pour diriger l'équipe qui met en œuvre la politique forestière nationale au Bénin.
Je suis le Conservateur Major Rémi HEFOUME, Directeur général des Eaux, Forêts et Chasse du Bénin.
La Direction générale des Eaux, Forêts et Chasse est sans doute la plus vieille des administrations publiques du Bénin. Elle a été créée dans les années 1930 et a subi de nombreuses mutations. D’abord rattachée au Ministère en charge de l’Agriculture, elle a été mise tutelle de ministère en charge de l’environnement à partir de 2006.
Les orientations de la politique forestière actuelle sont axées sur la gestion concertée des ressources en mettant un accent sur les changements climatiques et les menaces nouvelles telles que l’insécurité dans les aires protégées et les conflits hommes-animaux.
C’est un honneur pour moi de d’être à la tête de cette administration depuis bientôt trois ans et d’être actuellement l’officier le gradé dans le grade le plus élevé conduisant de vaillants hommes et femmes tous engagés pour la conservation.
Parlez-nous un peu de l'origine de votre passion pour la conservation des forêts et de la faune.
Ma passion pour la conservation de la vie sauvage remonte depuis ma tendre enfance dans les confins du Bénin où j’ai grandi dans un milieu où la nature avait encore tous ses droits.
À cette époque, notre éducation était forgée sur les bienfaits de la nature et l’l’importance des espèces sauvages était flagrante dans notre quotidien.
Nous y tirions avec précaution, les aliments, les médicaments et les produits de service. Au regard de l’importance de la biodiversité sauvage pour notre propre vie, j’ai décidé que je devrais travailler à sa conservation. C’est de là que vient ma vocation.
Par la suite j’ai suivi un parcours académique qui m’a conduit dans les écoles forestières au Bénin, en Côte d’Ivoire, et au.
J’ai été recruté dans l’administration forestière en ……. et je totalise à ce jour, ….années de service.
Major Rémi HEFOUME, Directeur général des Eaux, Forêts et Chasse du Bénin.
Au cours de vos nombreuses années d'expérience dans la gestion durable des forêts, de la faune et des aires protégées, quels ont été les principaux faits saillants de votre carrière?
La reconnaissance du Gouvernement envers ma personne par ma décoration au grade de chevalier de l’ordre national du mérite pour les valeureux services rendus à la nation
Ma nomination d’abord comme Directeur général Adjoint puis comme Directeur général des Eaux, Forêts et chasse
Ma contribution à la mise en place de la première initiative sous régionale de forêts communales
Ma contribution à la réalisation des deux inventaires forestier nationaux du Bénin en 2007 et 2021
Ma contribution à la mise en place d’une gestion sécurisée des stocks de produits d’espèces sauvages, une expérience nouvelle conduite avec le soutien de l’EPIF
Ma contribution au recrutement de 300 gardes forestiers à partir de 2019 alors que plus aucun recrutement n’était réalisé depuis 2007.
Si vous parliez à un étranger qui vous demandait ce qu'il pourrait faire pour contribuer à la conservation de la faune, des forêts ou des aires protégées, quel serait le premier conseil que vous pourriez partager?
Le premier conseil que je pourrais lui donner c’est de comprendre que sans les espèces de faune et de flore sauvages, la vie en elle cesserait d’exister. Nous venons de la nature et nous y tirons l’essentiel de notre subsistance. Nous devons la préserver pour les génération actuelles et futures.
Les éléphants au Bénin
La question complexe du conflit entre l'homme et l'éléphant continue d'être un problème. Quelles sont selon vous, les solutions les plus pratiques?
Les solutions les plus pratiques sont:
Assurer une meilleure sécurisation des aires protégées
Renforcer la législation pour accompagner les communautés impactées
Former les communautés sur les modes de gestion et de refoulement des animaux
Adapter les politiques agricoles et d’urbanisation à la conservation des espèces sauvages.
Restez-vous optimiste quant à la possibilité d'une coexistence entre l'homme et les éléphants au Bénin?
Oui je demeure très optimiste à ce sujet.
Au Bénin, la politique de conservation est dans une dynamique telle que de nouvelles protégées sont créés ou envisagées pour s’assurer que les espèces sauvages continuent d’avoir des espaces où elles peuvent espérer se développer sans trop compétir avec les communautés locales.
Cependant, il est nécessaire que les politiques agricoles et d’urbanisation tiennent compte de ces enjeux pour réduire les risques de confits.
Pour finir, le Bénin serait tres heureux de pouvoir développer un projet axé sur les conflits hommes-Animaux afin d’une part de sensibiliser/éduquer les communautés et d’autre part leur apporter un soutien dans les gestions des dégâts collatéraux de ces conflits.
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